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DRAPEAU POLONAIS

L'IMMIGRATION POLONNAISE

Ce point n’est ni censé faire l’apologie de la mine, ni dénoncer ce travail qui était souvent inhumain, même si rappelons-le ces mineurs méprisés par les classes sociales dominantes, contribuèrent dans le courage et la misère à effectuer un travail que souvent ils héritaient, sans libre choix, de leurs ascendants. Ce paragraphe est simplement censé illustrer comment la vie des premiers polonais du Nord Pas-de-Calais s’organisait.
Début de l’immigration 1920 Les grèves dans les mines
Représentation du drapeau  

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Début de l’Immigration 1920

La première vague d’immigration en provenance de Pologne remonte au début des années vingt. Plus de 300 000 polonais sont arrivés dans le Nord de la France entre 1921 et 1938, et actuellement, c’est plus de 500 000 habitants de notre région qui peuvent revendiquer une origine polonaise. 11 000 d’entre eux conservent d’ailleurs la nationalité polonaise.Grande consommatrice de main-d'oeuvre, la mine a provoqué d'importantes migrations tout au long du XXe siècle. Dans le nord de la France, les Polonais sont venus extraire le charbon par centaines de milliers et la communauté polonaise est désormais parfaitement intégrée.
1919 - La Première guerre mondiale a provoqué une hécatombe, l'industrie minière manque de bras. En quelques années, les mineurs polonais de Westphalie (Allemagne), puis de Pologne même, vont affluer dans le bassin du Nord-Pas-de-Calais. Pour le patronat, les travailleurs polonais ont alors la réputation d'être "dociles et courageux", note le consul général de Pologne à Lille, Marek Chojnacki. "C'étaient des ouvriers qualifiés, des gens qui ne contestaient pas trop, souligne-t-il. Il y avait une certaine morale du travail. C'était un honneur pour eux d'exercer leur travail comme il faut".Très vite, les familles se regroupent et la communauté s'organise. Des associations, des paroisses, des écoles polonaises voient le jour. Deux journaux en langue polonaise sont diffusés à partir de 1923 dans la région. A l'issue de la 1ère guerre mondiale, la France a subi de lourdes pertes humaines (près d'un million et demi de morts) et matérielles sur les champs de bataille et manque cruellement de bras. A l'inverse, la Pologne qui vient de retrouver son indépendance le 11 novembre 1918 connaît un essor démographique important mais le pays est faiblement industrialisé.·

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A l'origine, le séjour des travailleurs polonais ne devait être que temporaire : ils avaient la ferme intention de repartir en Pologne après avoir amassé quelques économies en France.· Entre 1921 et 1938, 300 000 Polonais viennent donc s'installer dans l'Hexagone en Lorraine mais surtout dans le Nord Pas-de-Calais, en particulier dans les arrondissements de Lens, Lievin, Dourges, Ostricourt.
Malgré la différence de leur expérience dans la conduite de la vie associative, ces Polonais progressèrent rapidement dans la formation d’une communauté soudée qui manifestait toujours en terre étrangère, son attachement à la Pologne et à sa culture. Le premier souci des associations polonaises fut d’envoyer des délégations houillères pour que l’on fasse venir des prêtres Polonais et que l’on construise des chapelles. Les accords franco-polonais ne prévoyaient pas des prêtres. La Mission catholique, qui existait à Paris, s’occupa de ce problème. De 1922 à 1925, une vingtaine de paroisse dites « polonaises » furent construites dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais, et dans les agglomérations de forte proportion d’habitant polonais. Celles-ci jouèrent, à partir de ce moment, un rôle important au sein de la communauté polonaise qui ne disposait pas d’intellectuels pour prendre la direction de la vie sociale et culturelle. Les aumôniers intervinrent dans la défense des intérêts matériaux des paroissiens, bien plus important que celle du curé français de la paroisse. L’ensemble de l’immigration polonaise en France reconnut unanimement la nécessité d’enseigner la langue, l’histoire et la géographie polonaise aux enfants. Les compagnies minières privées exhaussèrent le vœu des parents en ouvrant des cours de langue polonaise dans leurs écoles libres.

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Les grèves :

Après 1930, en pleine répression économique, les discours démagogiques sur la concurrence des immigrés, la perte d’identité ou même le risque des maladies contagieuses attribuées aux étrangers se multiplièrent et obtirent une large audience. L’administration et les hommes politiques se sont du reste, efforcé de trouver une ligne moyenne pour gérer au mieux la nécessité, démographique de l’accueil des travailleurs étrangers et les sursauts de l’opinion qui leur devenait hostile lorsque se dégradaient les conditions de l’emploi. Au XIX siècle, le statut des travailleurs immigrés et celui des étrangers en général ne posait guère de problèmes aux autorités françaises, bien au contraire, la venue des travailleurs étrangers allait arranger beaucoup de chose, comme le manque de mains d’œuvre…Malheureusement, les tensions xénophobes ne font que de s’accroître. La loi du 10 août 1932, prévoyant la possibilité de fixer les quotas d’étrangers dans certaines branches professionnelles, à la demande des organisations syndicales et patronales, est le reflet politique du climat économique morose. En 1935, le gouvernement multiplie les décrets d’applications dans ce domaine. D’autres lois limitent l’exercice des professions libérales. En outre, l’administration qui avait mis en place des cartes de séjour pour les travailleurs étrangers décide de ne plus en accorder : c’est un coup d’arrêt déterminé, qu’accompagnent des mesures d’expulsions, opérées dans une assez grande indifférence. Les ouvriers immigrés se soutiennent et organisent des grèves " gueules noires " pour montrer un désaccord et l’injustice dont ils sont victimes… Ce qui ne fera qu’aggraver les choses. A cela s’ajoute le problème des réfugiés politique. Cette nouvelle forme de migration, inscrite dans une phase de dépression économique se centre sur l’histoire du droit d’asile. Le Polonais Roman CZACNOUSKI disait : " Dans chaque conflit entre ceux qui sont satisfaits et ceux qui sont mécontents, un polonais doit se placer du coté des mécontents ". Mais les plus connus, parce qu’ayant joués un rôle de tout premier plan resteront : JAROWSLAW, DOMBUEWSKI, et Walery WROBLEWSKI
En 1938, les Polonais sont bientôt majoritaires dans nombre de communes du bassin minier. L'accueil n'est pas toujours chaleureux. Des ouvriers français voient d'un mauvais oeil l'arrivée massive de cette population étrangère, et il y a des heurts entre Polonais de divers horizons. Certains sont très engagés dans le mouvement syndical et le gouvernement français décide, dans les années 1930, d'expulser les fortes têtes. "C'était un travail très dur, beaucoup plus difficile techniquement qu'en Pologne ou le charbon était plus facile d'accès. Il fallait vraiment ramper pour creuser les tunnels...".Pendant toutes ces années, les Polonais de France sont coupés de leur patrie. Avant le second conflit mondial, pour des motifs économiques. Après 1945, pour des raisons politiques.

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· Ils constituèrent jusqu'au tiers des effectifs du bassin minier ; certains sont aussi recrutés une nouvelle fois pour l'agriculture. Deux secteurs essentiels de l'activité économique à cette époque.
La vie de la communauté s'organise alors autour de la mine. Mais avec la fermeture des puits, à partir des années 1960, la communauté va perdre sa raison d'être. Les mineurs abandonnent peu à peu l'idée de rentrer en Pologne et ceux qui décident de devenir français doivent renoncer à la nationalité polonaise. Les jeunes quittent le métier et s'émancipent de ce milieu exclusivement polonais. La proximité culturelle entre la France et la Pologne, les attaches chrétiennes et européennes, contribuent à l'assimilation des Polonais. Quatre-vingt ans après les premières arrivées massives, on estime aujourd'hui à quelque 500.000 le nombre de personnes d'origine polonaise dans le Nord-Pas-de-Calais pour un total d'environ un million en France. "Ce sont des Français avec peu de connaissance de la langue polonaise". L’ancien bassin minier (agglomération lensoise, les régions de Douai, Valenciennes, Béthune et Bruay), l’agglomération de Dunkerque et la métropole lilloise sont les principaux points d’ancrage de cette population. Les relations entre la région Nord-Pas de Calais et la Pologne ont toujours été étroites et denses. L’intégration, souvent citée en exemple, des polonais à la société française, n’ayant en aucune manière distendu les liens historiques, culturels et affectifs qui depuis toujours unissent la communauté polonaise de France à son pays d’origine. Ceci se traduit notamment par une circulation importante des personnes entre notre région et la Pologne ; de très nombreuses associations franco-polonaises (plus de 200) contribuent à entretenir et développer avec la Pologne des contacts de tous ordres.

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Si le mineur voulait avoir une vie décente (ce qui pour nous représenterait la misère), il devait travailler dans des conditions très difficiles. On travaillait 6 jours sur 7, et selon les sociétés, de 10 à 15 heures par jour, pas de congés payés, pas de sécurité sociale. Les conditions sanitaires étaient inexistantes engendrant toutes sortes de maladies. La température au fond pouvait varier de 20° (350 mètres) à presque 50° (1150 mètres) dans une atmosphère poussiéreuse. Les accidents étaient courants (coups de grisou, éboulements, inondations, …) et réguliers, entraînant des dizaines, voir parfois des centaines de morts. A leur arrivée, des logements prévus par la mine leur été réservé. Certes, ils furent déçus par ceux-ci car ils ne disposaient pas de tout le confort qu’ils avaient espéré, et les conditions sanitaires étaient déplorables. De plus, les logements des familles de mineur étaient assez petits, ils ne comprenaient généralement qu'une seule pièce au rez-de-chaussée, mais en dépit de cela ils coûtaient généralement assez chers. Par la suite, les patrons charbonniers firent construire des cités ouvrières afin d'avoir une main d'œuvre plus fidèle. Souvent ce n'étaient que des corons, terme désignant les cités minières, mais dans certains cas, les ouvriers commencèrent à bénéficier d'un certain confort. Les divertissements des ouvriers étaient plutôt rares, eneffet avec 10 à 15 heures de travail par jours cela ne leur laissait pas le temps de se divertir excepté le dimanche. En effet le dimanche c'est jour de repos. Les distractions étaient peu variées : le jardinage, la pêche, la messe ou le bistrot. Si l’on imagine les conditions de vies de ces gens, il n’est pas étonnant que beaucoup sombraient dans l’alcoolisme. En effet, à cette époque, plus de 50 % du prolétariat était alcoolique. Nombre de travailleurs noyaient leur désespoir dans l’alcool. Occasionnellement, il y avait les bals populaires, mais aussi les ducasses. Très populaires chez les prolétaires, on y retrouvait divers jeux de dont les fameux mats de cocagne. L'alimentation de ces familles ferait pâlir les diététiciens de notre époque. Plus de la moitié de leur alimentation était constituée de pain (entre autre pour le fameux briquet du mineur) ensuite, des pommes de terre et des légumes. On mangeait de la viande le dimanche, souvent des morceaux de deuxième choix. Les mariages des Polonais contrairement à ceux des Français étaient beaucoup plus festifs, en effet la famille, les amis y étaient conviés tandis que les mariages français réunissaient seulement quelques membres de la famille. Le mariage permettait à la jeune fille d’arrêter son travail à la mine. Qu’ils soient Polonais ou Français, les mineurs possédaient des coutumes communes comme celle de la Sainte Barbe, protectrice des mineurs. “Sainte Barbe” patronne des mineurs est célébrée dans tous les pays d’Europe.“Sainte Barbe” est d’origine égyptienne. Fille d’un riche païen, elle se convertit au christianisme. Son père la séquestre, la torture et enfin la décapite. Elle sera vengée par la foudre. “Sainte Barbe” est donc devenue la patronne des professionnels du feu et des explosifs. Les mineurs, les artilleurs, les pompiers, les artificiers fêtent Sainte Barbe le 4 décembre. La fête est chômée et payée. Les mineurs se réunissent et font un grand banquet, c'est une fête qui se termine souvent très tard et surtout par des chansons.

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TEMOIGNAGES d’ ANCIENS MINEURS

Ces témoignages d’anciens mineurs polonais nous donnent une image de la condition des mineurs en temps normal.

" … ce qu'il y avait aussi d'un peu "spécial", c'était que les chefs, les porions, étaient méchants, et comme il y avait beaucoup d’étrangers au fond : des Tchèques, des Yougoslaves, des Italiens, des Polonais, il faut croire qu'ils se vengeaient. Ils criaient, ils criaient en pensant faire le malin vis-à-vis des gens qui ne les comprenaient même pas … Mais ça a changé un peu quand nous, les fils on a commencé à travailler. Parce que nous, on savait le français. Et on leur a dit : "Tout doucement, hein ! On comprend, nous, et toi, tu nous insultes" … "
" La grève. On n'osait pas faire la grève. Avant la guerre, l'étranger qui faisait la grève, 24 heures après, il était à la frontière polonaise … "

 

FORMATION DU DRAPEAU POLONAIS

 


Le drapeau polonais est formé d'un aigle couronné sur fond blanc et rouge. Pour les Polonais, l'aigle a toujours été le symbole du courage, de la force et de la majesté de la nation. Cet aigle a retrouvé au début des années 1990 la couronne que le régime communiste lui avait enlevée. Quant aux couleurs nationales, selon les croyances anciennes polonaises, le blanc représentait la pureté morale et le rouge : le feu et la combativité.

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Albert Fornalik "Mon beau pére"

Albert FORNALIK "Mon Beau Père" avec Nadine

 

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