LES DANSES DE SALON
A mon sens le plus important « LE SAVOIR VIVRE »
On entend de nombreux danseurs, expérimentés ou non, se plaindre des conditions dans lesquelles il leur est donné de danser à l'occasion de soirées dansantes. Ce n'est pas tant à cause de la température de la salle, ou du manque de convivialité de l'accueil, mais à cause des autres danseurs avec qui ils ont partagé la piste de danse. Apportez avec vous des vêtements de rechange, c'est toujours désagréable de danser avec une éponge imbibée de sueur. Mesdemoiselles, ne considérez pas que ceci ne s'adresse qu'aux messieurs, tout est valide dans les deux sens. Le choix des chaussures est aussi important. Si le sol est glissant et que vos chaussures sont lisses, vous risques d'entraîner votre partenaire (voire les voisins) dans votre gadin. Le conseil : prenez deux paires de chaussures, une pour les sols glissants, une pour les sols qui accrochent. Enfin, avant de partir ou sur le chemin, remémorez-vous vos cours de danse, avec une bonne technique, vous ferez le plaisir de votre partenaire. C'est respecter ses partenaires éventuels que de faire des efforts pour ne pas faire "boulet" dans une soirée dansante... C'est pour cela qu'il est important pour les garçons aussi bien que pour les filles de prendre un minimum de cours de danse. L'invitation est le moment crucial qui fait déjà partie de la danse. Traditionnellement, ce sont les hommes qui invitent, à l'exception des quarts d'heure américains où les rôles sont inversés. Cependant la société évolue et de nos jours les femmes peuvent inviter les hommes sans paraître dévergondées ou que ceux-ci ne s'en offusquent. Sachez qu'avant tout si vous voulez être invité(e), il faut paraître "disponible". Les papotages à tout va et les farfouillages dans le sac à main sont donc à éviter. Un simple contact des yeux en souriant peut suffire, sans prendre de risques de râteau, à suggérer à une personne que vous désireriez être invité. Messieurs ne prenez pas l'attitude du macho qui va à la pêche à la greluche et qui, dès qu'il en a repéré une, s'empresse de la saisir par le bras sans la regarder pour l'entraîner sur la piste de danse. De même si on vous invite et que vous désirez refuser, restez poli(e) et souriant(e) et surtout n'acceptez pas d'autre invitation sur ce même morceau de musique. Ce serait incorrect. Pendant la danse, c'est l'homme qui guide. C'est la règle dans la grande majorité des danses. C'est donc à lui d'établir la trajectoire du couple dans la salle. Mesdames, ne contrecarrez le guidage du danseur que pour éviter une collision qu'il n'a pas pu anticiper ou voir (il peut parfois se trouver dos à la ligne de danse). Si malgré vous provoquez un choc avec un danseur voisin, excusez-vous. Si l'on vous donne un coup par inadvertance (ce ne peut être qu'involontaire...), regardez l'auteur en souriant mais suffisamment pour qu'il comprenne son erreur et acceptez ses excuses. La danse doit être faite avec le même partenaire jusqu'au bout du morceau de musique. Pas question d'arrêter au milieu : vous avez invité ou vous avez accepté une invitation. Il faut à présent assumer même si vous vous apercevez qu'il ou elle a un gabarit différent du vôtre. Adaptez votre position à sa morphologie et évitez les mains baladeuses ! Enfin, il est de bon usage d'avoir l'air d'apprécier la danse et de ne pas se plaindre d'un (ou une) mauvais(e) danseur/danseuse. Ce qui n'empêche pas de systématiquement refuser les invitations ultérieures...A la fin du morceau, vous pouvez proposer à votre partenaire de poursuivre sur le morceau suivant mais ne le (ou la) monopolisez pas trop longtemps. Trois titres d'affilée est un maximum à moins que ce ne soit votre partenaire attitré. Une fois la série achevée, chacun remercie poliment son partenaire et on se doit de quitter la piste de danse rapidement - mais élégamment - pour laisser la place aux autres danseurs qui entrent en piste. Conclusion
L'étiquette de la piste de danse n'est, on le voit, qu'une simple mise en action du bon sens et l'application des règles de politesses de la vie de tous les jours au fait de danser en société dans un même lieu. Si chacun y met du sien, chacun doit pouvoir y trouver son compte et réellement apprécier le temps passé en commun sur la piste de danse. Et si vous rencontrez des personnes qui ignorent ces règles minimales de savoir-vivre/savoir-danser, faites-leur une copie de cet article !Christian R.
UN TRES BON SPORT POUR TOUS LES AGES
1- par le maintien d'ACTIVITES PHYSIQUES REGULIERES dans l'optique:- de maintenir et développer la musculature,- de développer les capacités respiratoires sollicitées quand un effort soutenu est nécessaire, d'assurer la souplesse des articulations appelées à réagir quasi instantanément et très rapidement à de nombreuses sollicitations. La marche, éventuellement le jogging, le patinage (patins à roulettes, rollers, patinage sur glace chez des compétiteurs capables de les pratiquer) Les différents sports : tennis, basket, volley, natation, Le tout sans excès. Les séances prolongées devant la télévision et devant les écrans d'ordinateurs sont des facteurs favorisant la prise d'embonpoint, (grignotage, absence d'exercices). 2- Le respect d'un SOMMEIL REGULIER Indispensable en quantité suffisante mais aussi en qualité, sachant que le sommeil de la première partie de la nuit est le plus réparateur. Son action s'exerce essentiellement (la liste est loin d'être exhaustive) - Sur le MUSCLE et l'INFLUX NERVEUX il permet:- aux muscles de retrouver leur tonicité- aux influx nerveux de retrouver leur rapidité- à la transmission neuro tendino musculaire de retrouver son niveau en éliminant les 'toxines' accumulées par un effort précédent. - Sur le MENTAL il permet:- de diminuer le stress- de détendre les centre cérébraux régulant les activités physiques- Sur la RESPIRATION il permet:- de rendre leur efficacité aux muscles respiratoires facteurs essentiels de l'utilisation optimale de la capacité respiratoire. DANSER C'EST BON POUR LA SANTE.
LE TANGO MUSCLE LES JAMBES
Les danses de salon ont une histoire unique tant pour !a partie "loisirs" que pour celle des compétitions. Elles trouvent leur origine en Angleterre fin du 18ième, début du 19ième siècle. La compétition se popularisa vers 1920. Le "Ballroom Branch of the Imperial Society of Teachers of Dancing" fut créé en 1924, sa mission consistant à déterminer les normes de musique, de pas et de technique. Au fil des années, les danses de salon prirent de I'extension en Europe, Asie et Amérique. On dit fréquemment que le rumba est la danse de l'amour... Les lents mouvements que les danseurs effectuent confèrent à cette danse une sensualité particulière qui ne laisse pas indifférent. L'évolution du couple de danseurs est à rapprocher d'une parade nuptiale du monde animal : la femme aguiche l'homme avant de se dérober au dernier moment tandis que l'homme tente de la séduire en essayant de garder le contrôle... La rumba prend ses origines dans les danses populaires de l'île de Cuba comme la hanabera ou la guajira, dont on peut avoir un aperçu à travers le titre connu "Guantanamera". Il apparaît que le verbe danser se dit "rumbiar" dans la tradition cubaine ; ce mot fait référence également par extension à un bal ou toute fête dansante. La première version de la rumba, à la fin des années 1920, est connue sous le nom "rumba-boléro". C'est une rumba lente, que les partenaires la dansaient alors très proches l'un de l'autre, un peu comme le slow moderne que nous connaissons. La forme actuelle de la rumba, la "rumba cubaine", fit son apparition à la fin des années 40, développée en parallèle par des professeurs de danse aux États-Unis et en Angleterre. Les partenaires sont alors plus distants l'un de l'autre que dans la forme initiale de la danse, ce qui permet d'intercaler des phases dynamiques parmi la succession de gestes langoureux. La codification définitive de la danse fut réalisée en 1947, à Milan lors d'un rassemblement international de professeurs de danse.De nos jours, la rumba dansée en compétition de danse sportive n'a pas grand chose à voir avec ses origines (hormis la musique), mais elle garde son statut de danse "fondamentale" par rapport aux autres danses latines qui en tirent leurs racines Danse nationale du Brésil, la samba fait immanquablement penser au carnaval de Rio de Janeiro. Son rythme marqué et enlevé fait de cette danse un classique des fêtes exotiques d'autant plus que des styles variés de musiques ont été composées afin d'être dansé en samba. Pour autant il n'existe pas qu'une seule samba dans le monde : la samba qui est pratiquée en Europe n'est pas forcément celle qui est dansée au Brésil ou en Argentine...C'est la danse en couple nommée maxixe, de la même famille que la samba, qui fut le prélude à la diffusion de cette dernière hors du Brésil au début du XXe siècle. Arrivée en France en 1924, la samba se dansait d'une manière plutôt raide et s'inclinant en avant et en arrière alternativement. Après une période moins intense la samba connut un regain de popularité dans la fin des années 1930 et les années 40 particulièrement grâce au cinéma et de films comme "Flying to Rio" ou "Carioca" où jouent Ginger Rogers et Fred Astaire.Peu à peu la variante internationale de la samba prit forme et fut standardisée pour les compétitions de danses sportives latines. La samba internationale se danse autour de la piste sur une rythmique "lent vite lent" (3/4 de temps, 1/4, 1). On y repère quelques figures caractéristiques comme les "bota fogos" ou le "roll".Notons pour mémoire l'existence d'une variante "bal" de la samba qui ne comporte pas de déplacement autour de la piste (danse non progressive) et beaucoup plus pauvre en figures que la samba de compétition. La musique samba est fortement bâtie autour des percussions que les esclaves africains ont apporté avec eux au Brésil. L'effet hypnotique de ces rythmes d'influences africaine, portugaise et locale ainsi créés a entraîné l'exécution pieds nus d'une nouvelle danse ("semba").Lors du carnaval, les danseurs de samba sont vêtus de costumes imposants qui empêchent la plupart des mouvements sauf ceux des pieds. Ainsi la samba de Rio, dansée en solo, est-elle très différente de la samba de couple internationale. La rythmique de base est "vite vite lent et" est gestuée en trois pas et un petit lever de genou. L'ensemble est très déhanché, surtout pour les filles. Le mambo est une danse d'origine cubaine (encore qu'on puisse également lui trouver des racines haïtiennes), dérivée de la rumba. Il a connu (et connaît encore) un très grand succès aux Etats-Unis (il y eu une véritable "mambo mania" à la fin des années 40). Il est toutefois assez difficile à danser et il céda assez rapidement sa place au cha-cha-cha comme danse latino-américaine de référence.
D'aucuns pensent que le mot salsa est une contraction issue du titre "Echale Salsita" qu'Ignacio Piñeiro créa en 1928. Mais d'autres sont d'avis qu'il est inexact de parler du terme "salsa" avant les années 70 (voir plus loin). Par la suite, des musiciens firent référence à "salsa" comme un terme désignant leur musique. Néanmoins, ce terme ne fut pas très diffusé pendant des années et on parlait plutôt de "musique latino". Cette musique était principalement dominée et diffusée par des New-Yorkais faisant partie de la communauté latino composée d'immigrés venant de Puerto Rico, Cuba, Haïti ou encore la République Dominicaine. Dans ce contexte, les rythmes originaux de la salsa subirent les influences du jazz américain, d'où l'introduction d'instruments comme la trompette. Dans les années 40, des groupes comme celui de Tito Puente contribuent à diffuser la salsa hors de New-York. Dans les années 70, la musique latino d'une manière générale est de moins en moins diffusée et la maison de disques "Fania Records" désire largement promouvoir ses artistes latinos. Elle utilisa donc le mot salsa comme le terme marketing pour identifier ce type de musique. Depuis cette période, le mouvement salsa et passé par une étape plus "romantique" aux rythmes plus lents avant de reprendre dans les années 90 un essor particulièrement lié à la danse salsa qui ne cesse de faire des adeptes.On rencontre différents courants de danseurs de salsa, les deux essentiels sont d'origine portoricaine et d'origine cubaine respectivement. Et dans un même courant, on trouve encore des variantes (salsa avec le premier pas sur un "1" de la musique ou celle avec le premier pas sur le "2" ou salsa "on 2"). La rueda est aussi une manière de danser la salsa en groupe de danseurs (souvent disposés en cercle). Si de nombreuses personnes s'intéressent d'abord à l'apprentissage du rock pour s'amuser en soirée dansante, le cha-cha apparaît rapidement comme leur seconde danse préférée. Il s'agit en effet du pendant dynamique et amusant de la rumba, plus sensuelle. Il est à noter que, comme la rumba, le cha-cha fait partie des danses latines pratiquées en compétition de danse sportive à l'échelle internationale. Comme il arrive souvent, il faut rechercher l'origine de la danse cha-cha dans la musique sur laquelle elle se pratique. Tout débute en 1948, lorsque Enrique Jorrín réorchestre un morceau populaire mexicain en combinant deux rythmes cubains : le danzón et le montuno. Ce morceau fut enregistré et diffusé plus tard, en 1953, et il connut un grand succès sous le nom d'Engañadora. Les danseurs de l'époque repérèrent facilement les trois battements de bongo rapprochés caractéristiques de cette musique (rythme triple). Ce rythme de percussion se traduisit en un pas chassé dans la danse. Ce serait d'ailleurs le bruit des 3 glissements de pieds sur le sol du pas chassé qui donna le nom à la musique et à la danse : "cha cha cha", abrégé par la suite en "cha cha". La danse en elle-même est issue de la rumba et du mambo qui se pratiquaient déjà depuis plusieurs années. Elle se diffusa très vite du continent américain vers l'Europe en 1954 en même temps que la musique. Si, en 1955, le cha-cha se dansait à deux, face à face, dans contact et avec une bonne dose d'improvisation au "Carrol's" parisien, la danse fut codifiée en tant que danse de couple avec contact comme la rumba par des professeurs de danse anglais plus tard. Aujourd'hui, le cha-cha représente réellement une danse dissociée des autres danses issues du folklore cubain. Pour s'en rendre compte, il suffit de comparer les différents styles lors des compétitions de danse sportive. Le cha-cha est toujours dynamique et joyeux, et le "cha cha cha" du pas chassé permet de réaliser des figures qui identifient fortement la danse tout en permettant à la cavalière de se mettre en valeur. Les figures de base sont pourtant très similaires à celles de la rumba, son aînée.Il est à noter qu'il existe une version "dancing" du cha-cha qui s'articule sur un rythme double et dont le pas de base s'effectue sur un carré. Quoiqu'il en soit, le cha-cha international est de loin le plus pratiqué en rythme triple. Issue des îles caraïbes, le mérengué est une danse peu pratiquée en France dont la culture est plus tournée vers le zouk des Antilles lorsqu'il s'agit de danser "exotique". Cependant, il est évident que le mérengué gagnerait à être plus connu du fait de sa facilité d'apprentissage : on peut le pratiquer un peu comme une marche sur un rythme binaire très simple à suivre, même dans une salle de danse bondée. Si le mérengué est reconnu comme la danse nationale de la République Dominicaine depuis 1930, ses origines sont en réalité très controversées. Les origines musicales cubaines (le mérengué provient de l'Upa cubain) sont ici à dissocier des origines haïtiennes/dominicaines de la danse.Plusieurs histoires populaires décrivent l'origine de cette danse. On raconte que un personnage de la révolution haïtienne de 1791 fut accueilli chez lui pour célébrer la victoire. Le malheureux ayant une jambe de bois se mit à danser avec la foule qui se mit à l'imiter et à danser d'une manière qui resta dans le temps et évolua pour donner le pas de base du mérengué. Un autre histoire nous dit que le pas serait issu de la démarche des esclaves enchaînés tous ensemble à la cheville qui récoltaient la canne à sucre au rythme du tambour.Le mérengué est joué en Haïti et en République Dominicaine depuis le milieu du 18e siècle et c'est en ces lieux que l'on retrouve les formes les plus proches des origines de la danse. Une des caractéristiques de la danse est le mouvement très prononcé des hanches qui diffère du mouvement des hanches en danses latines internationales.Comme beaucoup de danses populaires non codifiées, le mérengué a évolué jusqu'à nos jours où il se danse en position fermée, le couple tournant dans le sens de rotation des aiguilles d'une montre bien souvent (mais le sens contraire est possible). De temps en temps, une main est lâchée permettant à l'un ou l'autre des danseurs de tourner sur lui-même. Du côté des pieds, c'est très simple : il y a un pas à chaque battement et on change de pied à chaque fois (comme la marche). Aujourd'hui, le mérengué est souvent associé à la salsa car ne nombreux mouvements de salsa sont réalisés plus facilement en mérengué. On danse le mérengué un peu partout sur le continent américain et dans l'ouest de l'Europe Danse de la passion et de la mélancolie à la fois, le tango dans ses multiples courants donne l'image d'un jeu incessant entre les partenaires. Le courant argentin gagne de nos jours de plus en plus en popularité et propage de ce fait une image du tango qui n'a pas toujours été telle... Le tango attire par son mystère et la passion dévorante qui règne entre les danseurs au point qu'on ne sait plus s'il s'aiment ou s'il se détestent dans un tourbillon de mélancolie que le bandonéon participe à créer. À la fin du 19e siècle, de nombreux immigrants débarquèrent en Argentine principalement en provenance d'Italie et d'Espagne et se mêlèrent à la population autochtone. Ainsi, divers styles de musiques (et leurs danses associées) de sont mélangées pour donner le tango Argentin : habanera cubaine, contradanza espagnole, candombé africaine, mais surtout la milonga argentine.La plupart des immigrants vers l'Argentine étaient de jeunes hommes qui eurent vite fait de dépasser en nombre les jeunes filles. Il leur apparut nécessaire de devenir de bons danseurs pour gagner les faveurs des filles et en particulier dans des établissements où il était possible de louer la compagnie des serveuses pour danser... ou plus dans certains cas. C'est ainsi que la danse tango naquit et évolua selon les échanges de techniques de guidage et de figures que les hommes réalisaient en l'absence d'école de danse. L'âge d'or du tango se situe dans les années 1920 des États-Unis jusqu'en Europe. Après un déclin dans les années 50 (même en Argentine), le renouveau eut lieu dans les années 80 grâce à des spectacles et tournées mondiales de troupes spécialisés. Le tango (dit "musette") que l'on danse à Paris dans les années 1920-30 n'est plus caractérisé par l'omniprésence un peu macho de la domination du danseur et ne ressemble donc que peu au tango original d'Argentine. Alors que le tango argentin n'est essentiellement composé que de figures, le tango musette se danse autour de la piste avec très peu de figures. On retrouve bien souvent une différence également dans la musique qui, dans le tango argentin, est plutôt mélancolique, alors qu'en musette, elle revêt des aspects plus sautillants.En compétition de danse sportive, le tango (style international) a été classé parmi les danses standard malgré les origines que nous avons évoqué plus haut. Ce type de tango est une danse progressive, comme la valse, où le couple danse sur des jambes légèrement fléchies et sans élévations. Lorsqu'on parle du paso-doble (ou tout simplement "paso"), c e sont certainement des images relatives à la tauromachie et à l'Espagne qui nous viennent à l'esprit. Et c'est avec justesse car les origines espagnoles de cette danse (comme le flamenco) y sont pour beaucoup et, du coup, on se demande pourquoi, en compétition, le paso figure parmi les danses latino-américaines où ne figure pas le tango... (ah, ces anglais !). Le paso-doble passe rapidement les frontières de l'Espagne pour se développer et prendre tout son essor dans le sud de la France d'où il conquiert le reste du pays. C'est pour cette raison que de nombreuses figures de base du paso-doble portent des noms français : "sur place", "le huit", "la cape", etc. Ce n'est que plus tard que la codification du paso-doble a été internationalisée par les anglais. C'est cette codification qui est utilisée dans le cadre des compétitions de danse sportive. Le paso-doble dans sa version dite "dancing" se voit plus couramment en dehors des compétitions et correspond plus à la tradition populaire française. Cette manière de danser est certes moins spectaculaire, mais elle se marie facilement à toutes le générations ; bien que ce soit une danse classée "vieux jeu" auprès des moins de 40 ans qui préfèrent la salsa en ce début de siècle... Ainsi, le paso-doble est, avec la valse musette, une danse typiquement ancrée dans la culture française. La preuve est le fait qu'on la rencontre à coup sûr lors des bals de mariage... mais peut-être s'agit-il plus de faire plaisir aux "anciens" ? Le nom paso-doble signifie littéralement "deux pas", probablement parce cette danse est basée sur une simple marche stylisée. C'est dans le contexte des corridas d'Espagne (qui existent depuis le XVIIe siècle) qu'il faut situer les origines du paso-doble. L'entrée des toréadors dans l'arène était accompagnée d'une musique au rythme marqué et au style martial. Au début du XIXe siècle, une danse se développa sur cette musique et dans cet esprit de corrida, lutte entre l'homme et le taureau. Le paso-doble est associé à une mise en scène où l'homme joue le rôle du toréador et la femme joue le rôle de la cape... C'est pour cela que "l'habit de lumière" et l'attitude macho correspond bien au cavalier et la robe rouge et l'attitude provocante correspond à la cavalière. La scène finale du film "Ballroom Dancing" symbolise bien cet état de fait. L'ensemble de la danse consiste donc en un jeu entre le danseur, sa danseuse et le taureau imaginaire. Qui n'a jamais été séduit par l'élégance et le charme des bals de la noblesse autrichienne par l'entremise de films comme "Sissi Impératrice" ? Le danseurs tournaient à l'unisson sur les notes que jouaient les musiciens d'un orchestre que nous qualifierions aujourd'hui de "classique". Les belles robes et le cadre somptueux des palais de cette époque (XIXe siècle) diffèrent cependant de l'origine folklorique de la valse viennoise qui y était dansée. En effet, les origines de la valse viennoise sont l'objet d'un désaccord entre les Allemands, les Autrichiens et les Français. Les premiers penchent pour une évolution des danses populaires comme la Nachtanz, les derniers penchent pour une évolution de la volte provençale. Quoiqu'il en soit, d'aucuns pensent que cette manière de danser correspond à une évolution naturelle due à la culture européenne dans son ensemble. La valse viennoise, qui contient dans son nom celui de la ville de Vienne en Autriche, permettait aux jeunes gens de bonne famille de flirter avec l'aval de la société et donc de nouer des liens avec le sexe opposé en toute quiétude. Il est à noter que les partenaires étaient plus distants l'un de l'autre que ne le sont les danseurs de valse viennoise d'aujourd'hui. Ceci autorisait des regards complices et des discussions entre partenaires... qui n'auraient pas pu se faire en dehors de la salle de bal. La valse viennoise fit son entrée en France en 1780 (la reine était autrichienne...) et n'acquit son caractère chorégraphique définitif que vers 1820. C'est à partir de cette date qu'elle connut un essor important jusqu'au début du XXe siècle au point d'éclipser toutes les autres danses. C'est à l'époque de la première guerre mondiale que la valse viennoise a connu son déclin comme symbole de la fin d'une époque faste en Europe.De nos jours, la valse viennoise est enseignée dans les écoles de danse et est la danse par excellence pour l'ouverture d'un bal de mariage accompagnée du protocole adéquat de présentation de la mariée aux invités par le marié. De part son caractère de progression rapide autour de la piste et sur la ligne de danse, il est difficile de danser la valse viennoise dans une soirée bondée, ce qui explique que les morceaux de valse musette soient plus souvent choisis... La valse viennoise est aussi l'une des cinq danses standard de danse sportive. On retrouve d'ailleurs lors des compétitions les éléments des bals de la noblesse d'antan : belles robes, beau parquet, mouvements d'ensemble élégants, etc. Autant la valse viennoise est-elle très connue et se danse-t-elle sur des rythmes rapides, autant la valse anglaise est-elle mois connue et se danse-t-elle sur des rythmes lents (et bien souvent plus romantiques). Au-delà de ces différences, la valse anglaise est techniquement plus complexe et plus riche en figures que les autres valses et nécessite un travail semblable à celui qui est nécessaire pour pratiquer le quickstep. La valse viennoise est née au XVIIIe siècle et Les Strauss participèrent grandement par leurs compositions à la diffusion de la valse à la manière viennoise en Europe. Or, durant le même temps un autre type de valse se dansait et remporta un grand succès en Angleterre d'ou son nom de valse anglaise. Cette valse se dansait sur deux temps et n'était au départ qu'une évolution de la valse viennoise "classique" sur trois temps en remplaçant le deuxième temps par une pause. Cette manière de danser la valse se diffusa en Europe durant la seconde guerre mondiale grâce à une nouvelle génération de danseurs recherchant une façon plus naturelle et stylisée de danser la valse. Cette évolution se réalisa à une époque où le Boston, venu des États-Unis et qui se danse sur trois temps comme la valse, était très populaire. Aujourd'hui la valse lente (dite aussi "anglaise") se danse sur des rythmes lents (moitié moins rapides que la viennoise) et a récupéré son troisième mouvement par rapport à la musique (on ne la danse plus guère dans sa version originale à deux temps). En 1921, les Anglais ont standardisé cette valse qui, contrairement à la valse viennoise ou la valse musette, est riche en figures qui ont été incorporées au fil des années. C'est une danse à l'allure majestueuse et dont le côté romantique est accentué par la lenteur de la musique. En compétition de danse sportive, la valse lente est classée parmi les cinq danses standard à côté de la valse viennoise. Typiquement française, tout comme la java, la valse musette est souvent associée aux bals populaires d'antan. Afin de bien saisir l'essence de cette danse qui s'exécute sur un rythme rapide de valse à instar de la valse viennoise, mais dont les pas sont différents, il nous faut remonter aux origines de l'instrument qui a lui donné son nom : la musette. Contrairement à une idée reçue, l'instrument "musette" n'est pas une sorte d'accordéon. Attribuée à Colin Muset, un ménestrel français du XIIIe siècle, la musette s'apparente en réalité plus à une cornemuse (voire au biniou breton), composée d'un sac en peau de chèvre et de tubes en bois taillé et creusé bien souvent par leur propriétaire. Le bal dit "musette" naquit au XVIIIe siècle : les gens venaient danser lors de bals animés par un instrument unique : la musette évidemment. Ce n'est que plus tard, à partir de 1900, début de la période d'or des bals de ce type, que la musette a été remplacée par l'accordéon dans les bals qui ont gardé leur dénomination originelle malgré le changement d'instrument vedette. Et la valse là dedans ? En fait, cette manière de valser prit forme dans les bals musette parisiens dans les années 1930. Du fait de l'exiguïté des pistes de danses de ces bals (qui étaient parfois organisés dans des arrières boutiques de marchands de vin...), les couples valsaient serrés et ne se déplaçaient pas beaucoup sur la piste jusqu'au point de faire du surplace. La valse musette (autrement appelée valse française) n'a pas beaucoup évolué jusqu'à nos jours. Il y a très peu de figures : tour à droite, tour à gauche, pas de change, toupie, renversé. Mais ces figures suffisent pour suivre la musique, mais il est à noter qu'il n'y a plus autant de passion dans cette danse qu'autrefois où les meilleurs danseurs affectionnaient particulièrement la valse à gauche qui leur permettait de se coller un peu plus à leur cavalière... De nos jours, on danse la valse musette un peu partout (en France), mais plus traditionnellement aux bals du 14 juillet, les soirées guinguette et les mariages. Après des années de popularité dans les pays de l'Europe centrale, la polka s'est diffusée dans le reste de l'Europe avec succès. Danse festive et aisée à apprendre du fait de son rythme gai, marqué et entraînant ainsi que son pas simple, elle est appréciée par les danseurs débutants... Rien de tel qu'une petite polka pour relancer une soirée dont l'ambiance tombe un peu !La polka prend ses origines dans la Bohème (république tchèque actuelle) du début du XIXe siècle (on parle de 1830). Ce serait une paysanne qui aurait lancé cette danse en bougeant d'une manière personnelle sur l'air d'une chanson populaire de l'époque. Le mot "polka" serait issu de "pulka", mot tchèque signifiant "moitié", en référence au pas chassé servant de base à la danse. La polka est essentiellement composée de sauts et pas chassés réalisés dans un déplacement du couple autour de la piste sur la ligne de danse. Différentes variantes ont cours : polka sautée, polka glissée ou polka piquée selon l'exécution des pas autres que le pas chassé. Partie de Prague, la polka devint vite populaire dans les autres capitales européennes au point de faire ombrage à la valse. La polka-mania qui prit forme était telle qu'on qualifia de "polka" de nombreux articles : tabatières, éventails, tissus, etc. D'ailleurs, les Anglais ont gardé l'appellation "polka dots" (littéralement pois polka) pour nommer un tissus à gros pois.L'intérêt pour la polka en France diminua au début du XXe siècle à mesure que de nouveaux rythmes venus d'Amérique deviennent populaires sur le vieux continent.De nos jours, la polka est assez peu dansée dans les bals populaires français. Elle garde cependant un statut de danse populaire dans les pays d'Europe centrale comme la Pologne (dont elle est la danse nationale) et elle y est très pratiquée. On entend peu parler du fox-trot de nos jours. Cependant, cette danse est toujours pratiquée ne serait-ce que par l'intermédiaire de ses variantes de compétition : le slow-fox et le quickstep. On peut d'ailleurs voir Fred Astaire pratiquer le fox-trot/quickstep (dont ont dit que c'était sa danse favorite) dans certains de ses films entre deux pas de claquettes. danse qu'il aurait créée pour animer l'entracte au New-York Theatre sur fond de musique ragtime.Le rythme entraînant de la musique et les pas simples ont entraîné la diffusion du fox-trot en Europe à partir de 1915, non sans un petit détour par Londres où des professeurs de danse recodifièrent les pas en éliminant les gestes un peu trop "suggestifs" ou exubérants et en s'inspirant fortement de la valse anglaise. Le fox-trot (aussi appelé le "fox") devient la danse la plus présente dans les bals parisiens dans l'entre-deux guerres à côté de la valse et la polka. Il s'agit d'une danse où les couples progressent autour de la piste en formant des "W" le long de la ligne de danse.Dès 1916, le fox-trot (qui se dansait sur des vitesses médiums) fut adapté à des rythmes plus lents et forma ainsi les bases du slow-fox, abréviation de "slow-fox-trot".À partir de 1920, quelques fox-trots furent dansés sur des rythmes rapides pour suivre les musiques qui existaient alors. Ceci a donné une danse adaptée à la vitesse : le quickstep (de "quick"=rapide et "step"=pas). L'influence du charleston se manifesta dans le quickstep par l'ajout de petits sauts caractéristiques de cette danse. De nos jours, seules les deux évolutions du fox-trot (slow-fox et quickstep) subsistent au sein des compétitions de danse sportive où elles font partie des danses standard. Vouloir danser le rock est bien souvent ce qui motive les nouveaux élèves à s'inscrire dans une école de danse. Le "vrai rock" en tant que danse est basé sur une rythmique à 6 temps comme le be-bop. Comme il s'agit de rock à plat les partenaires ne se lâchent jamais, le contact est présent ne serait-ce que par une main et il n'y a pas d'acrobaties. Le cavalier guide sa partenaire par la position de ses mains et quelques impulsions. Le rock est en fait une succession de passes de type séparation, rapprochement et rotation Même si le mouvement des pieds est aussi important pour bien exécuter les figures, des variantes de style comme des petits jetés (kicks) existent. Tout le monde connaît le rock'n'roll en tant que musique qui a fait un tabac dans les années 55 à 70 et dont les stars comme Chuck Berry, Bill Halley ou Elvis Presley ont marqué les esprits. Cette musique est caractérisée par un rythme très marqué par rapport au jazz et la prédominance des la guitare électrique. Avec l'évolution de la musique, la manière de danser évolue également. Les danses swing (lindy hop, be-bop, etc.) qui s'appliquaient bien au jazz cèdent la place à la danse rock (abréviation de rock'n'roll) où les petites acrobaties disparaissent et les prises de mains se sophistiquent. Cette manière de danser est, dans les années 60, influencée par la manière de bouger des stars de la chanson. Ce n'est qu'après coup que des professeurs de danse tentèrent de codifier les déplacements et mouvements. Certains professeurs de danse ont considéré que les pas triples du rock codifié à 6 temps augmentaient trop le temps d'apprentissage et décidèrent de codifier un rock à 4 temps sans ces pas triples que l'on entend aussi parfois appeler "cerock" ou "lerock" outre-manche...Aujourd'hui, le rock à 6 temps est majoritairement pratiqué dans toute la France, mais le rock à 4 temps est également pratiqué dans le Nord, le Benelux et l'Angleterre (où le jive est très présent). De plus, on danse le 4 temps dans quelques universités (ce qui lui a valu le sobriquet de "rock étudiant") mais il disparaît peu à peu au profit du rock à 6 temps, plus élégant. Dans la famille du rock, on trouve également le rock sauté avec ses jetés de jambe dynamiques qui est issu du rock à 6 temps. Le rock sauté est la porte d'accès au rock acrobatique qui s'apparente à une discipline comme la gymnastique et où les partenaires se lâchent parfois (surtout quand la cavalière tourbillonne en l'air au-dessus du cavalier...). Des compétitions de rock à plat et de rock acrobatique existent et sont principalement dominées en France par les Lyonnais et les Parisiens. Le madison fait partie des nombreuses danses créées dans les années 60 comme le twist, le hully gully ou la pachanga. Il s'agit d'une danse sans contact qui se pratique en ligne, seul ou en couple, et qui a démarré à Philadelphie (USA) en 1960. L'auteur du madison original est un américain ancien mineur, Al Brown, qui a sortie le titre "The madison" (son premier disque) avec son groupe les Tunetoppers. En France, on a commencé à danser la madison durant l'été 1962 alors que les États-Unis le dansent déjà depuis 1960. Il y a d'ailleurs une séquence de madison assez longue dans le film West Side Story (réalisé par Robert Wise en 1961) et ce film a naturellement participé à la diffusion de cette danse en France. À l'époque, les disques comportaient au dos de la pochette un synoptique résumant les pas du madison. Ainsi, pas besoin de prendre des cours pour se débrouiller lors de soirées dansantes. Tous les artistes en vogue du moment ont sorti leur titre "madison" (et en particulier en France ceux de la maison de disques Barclay), surfant ainsi sur la vague de popularité. Mais il faut avouer que certains titres sortent sous une étiquette "madison" et ne sont ni plus ni moins que des rock'n'roll. Le madison ne nécessite pas de partenaire, c'est une danse de choix pour faire bouger les gens qui soit-disant "ne dansent pas" ou "gardent le sac de leur copine". De nos jours, le madison est toujours dansé épisodiquement : pas seulement dans les soirées sixties ou rétro mais aussi dans les mariages (c'est un classique !) et les discothèques proposant des soirées rock et danses de salon. Il existe à l'heure actuelle plusieurs versions des pas du madison. La version en couple existe toujours mais n'est plus guère dansée. On lui préfère l'une des 3 ou 4 versions en ligne dont 2 dominent particulièrement Comme le madison s'apprend facilement (le temps d'un à deux morceau(x) suffit généralement !) et ne nécessite pas de partenaire, c'est une danse de choix pour faire bouger les gens qui soit-disant "ne dansent pas" ou "gardent le sac de leur copine". Il est souvent arrivé dans les années 60 qu'un titre musical donne naissance à une danse portant le même nom. Le twist est un exemple caractéristique du phénomène, même si la version originale a été oubliée au profit de celle de Chubby Checker. En tout état de cause, s'il est une danse des "années twist" qui a survécu D'ou vient ce nom? |
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